Journée mondiale de la Trisomie le 21 mars 2012

Catégorie : Société
Posté pour l'Homme Nouveau par : Adélaide Pouchol le 07-03-2012

 

 

 

 

 

Les affiches, comme le site internet de la campagne ont choisi la sobriété. Quelques slogans, des témoignages, mais aucun texte militant ou argument choc. Car les arguments de ces campagnes, ce sont Sixtine, Oscar, Marie, Virgile, Julien, Alicia, Sarah, et Anne-Laure, ces rescapés du RU 486, de l’aspirateur à bébé, de la curette à petit d’homme. Leur sourire est notre argument. Leur présence simple et sans prétention est notre slogan. Il est facile de tuer un petit bébé dans le sein de sa mère, il est facile aussi d’être effrayé par un chromosome surnuméraire lorsque l’on n’a pas vu la frimousse qui le porte. Il est plus difficile de tuer un innocent lorsqu’il se tient devant vous, dans toute sa vulnérabilité et vous demande, avec un soupçon d’insolence : trisomique… et alors ? Il est plus facile aussi d’accepter le handicap d’un enfant lorsqu’il n’est pas montré comme un monstre, comme un mauvais sort jeté à la famille mais comme un petit d’homme à part entière, lorsque l’on se sent entouré, soutenu dans l’épreuve du handicap.
« Vous avez un avis sur la trisomie ? Ca m’intéresse ». Virgile, du haut de ses 4 ans, porte dans son malicieux regard ces mots du Christ : « Je vous rends gloire, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et que vous les avez révélées aux simples et aux petits. » (Mt, 16, 25.)
Temps fort de cette campagne, la Journée mondiale de la Trisomie aura lieu le 21 mars prochain. D’abord officieuse, cette journée a été reconnue par la résolution de l’Assemblée générale des Nations-unies du 10 novembre 2011. Pourquoi le 21 mars ? Parce que le 21/3, ce sont les deux chromosomes plus un qui causent la trisomie. 24 h, donc, pour dire au monde qu’on ne guérit pas la trisomie en tuant le trisomique, 24 h pour que les parents désemparés sachent vers qui se tourner, réalisent qu’ils peuvent être entourés et accompagnés. 24 h pour convaincre nos politiques de servir l’homme plutôt que leur orgueil. 24 h enfin pour convertir nos regards et nos cœurs.
Les trisomiques, comme les femmes, n’ont qu’une journée pour eux. C’est peu mais c’est tout ce qu’ils ont. Alors, top… chrono !
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